5 clés pour garder sa joie de vivre...
- Le Lun 27 mai 2019
En menant une étude sur plusieurs milliers de personnes, des chercheurs de l’University College de Londres ont mis en évidence des balises pour nous guider : le bonheur passerait par cinq grandes qualités humaines…
C’est quoi le bonheur ? Il n’est pas indispensable de s’appesantir sur la définition de ce mot. Ce serait de toute façon peine perdue. Déjà Saint-Augustin au IVe siècle dénombrait près de trois cents opinions différentes sur le sujet ! Il est plus intéressant de se demander comment atteindre cet état de joie, de plaisir, de bien-être, peu importe le nom qu’on lui donne. Ce qui est certain, c’est que l’on ne devient pas heureux en appliquant des recettes magiques mais plutôt en développant en nous des qualités qui font notre humanité. Les voici :
La détermination
Elle n’est pas un aveuglement têtu, plutôt un cap que l’on se fixe et auquel on tente de se tenir malgré les difficultés et l’adversité. "La détermination ne passe pas par un volontarisme rigide, mais de préférence par un engagement résolu et durable pour des idées et des valeurs importantes pour nous. On n’est pas une girouette, on ne se laisse pas distraire : on se tient aux choses auxquelles on tient ! Et cela donne sens, consistance et cohérence à notre existence. Cela nous permet de construire une identité stable dans le temps, donc rassurante". A partir de là, il est bien plus facile de tracer sa route !
Comment la développer ? Impossible d’être déterminé sans en passer par les actes. "Le meilleur moyen de rester fidèle à ses valeurs sur le long terme – donc à soi-même - c’est de les mettre en œuvre au quotidien à chaque fois que nous en avons l’occasion. Ainsi ancrée dans le réel, la détermination ne s’effiloche pas avec le temps".
Le sens du contrôle
"Il est ici question de maîtrise de soi, de la capacité d’accepter d’en passer par des moments de frustration et de contrariété, de l’aptitude à ne pas se laisser séduire par n’importe quelle sollicitation nous vantant une jouissance immédiate". "Il s’agit en fait d’adopter une attitude stoïcienne valorisant le contentement : savoir aimer ce que l’on a, à défaut d’avoir tout ce que l’on aime ; savourer le stade où l’on se trouve, sans aspirer immédiatement à plus". En nous comportant ainsi, nous nous protégeons du tumulte de nos désirs, de cette confusion dans laquelle nous plongent nos appétences sans fin.
Comment le développer ? "Pour gagner en contrôle de soi, on peut commencer par une modeste promesse que l’on se fait à soi-même, dans un domaine où nous avons tendance à ne pas réussir à nous brider. Nous éprouverons alors une réelle gratification : une fierté pour nous-mêmes, pour cette discipline personnelle dont nous savons faire preuve".
L’optimisme
Cernés par toutes sortes de menaces, réelles ou fantasmées, comment rester optimistes ? "Ce trait de caractère ne consiste pas à croire naïvement que l’avenir sera rose. Mais à se persuader que nous possédons en nous les ressources ou les capacités à aller les chercher à l’extérieur pour s’adapter à toutes les situations, même les plus défavorables". "C’est une posture, un rapport à la vie fait de confiance dans l’humain. Certes, il est capable de choses sordides mais aussi de choses si belles ! L’optimisme, c’est ce qu’Albert Camus nommait la révolte : se refuser à réduire l’existence à son seul versant négatif, pondérer le mal par la bonté et la beauté". Un état d’esprit qui nous pousse à aller de l’avant, à essayer encore après un échec, à conserver intactes nos forces de rebond.
Comment le développer ? "Mettons en récit les événements négatifs du passé et transformons-les par le verbe. Voyons quelles forces ils ont fait émerger en nous, quelles solidarités ils ont tissé autour de nous". De quoi aborder l’avenir avec la certitude que le pire n’est jamais certain !
La stabilité émotionnelle
"Etre stable émotionnellement ne signifie pas ne ressentir aucune émotion ou seulement des émotions positives ! Cela consiste à accueillir tout ce qui nous traverse - la tristesse comme la joie, la colère comme la sympathie, la haine comme l’amour – sans se laisser déborder ou emporter par le flux, en retrouvant rapidement ensuite son assise". "À travers les publicités, la télévision ou l’information en continu, notre environnement ne cesse de solliciter nos émotions. À force, cela finit par induire une fatigue et une usure psychiques, peu compatibles avec le bonheur. La stabilité émotionnelle permet d’apaiser ce trop-plein de stimuli émotionnels, de s’en tenir à distance".
Comment la développer ? Chaque jour, prenons un petit temps pour faire le calme en nous, pacifier nos émotions, retrouver les pensées qui leurs sont associées et qui les déclenchent. "On peut aller marcher un quart d’heure, faire une courte sieste, simplement fermer les yeux, écouter un morceau de musique".
La conscience de ses actes
Faire le bouchon au fil de l'eau, s’en remettre au destin peut nous conduire n’importe où, sur un chemin pas toujours en adéquation avec ce que nous sommes. "Faire des choix en conscience, même si on se trompe parfois, c’est au contraire reprendre la main, redevenir sujet. C’est surtout faire œuvre de responsabilité vis-à-vis des conséquences de ses décisions. Si je ne me reconnais pas comme celle qui a décidé, si je n’assume pas cette posture, je passe à côté de moi et je ne peux pas être heureu(x)se.
Comment la développer ? "En ne se posant pas en victime des événements, en ne se complaisant pas dans une posture passive et infantile, en cessant d’attendre que les autres tiennent le gouvernail pour nous". Et surtout, en osant les bonnes questions ! De quoi ai-je envie pour ma vie ? Comment puis-je l’atteindre ? Quels sont les différents scénarii possibles ? Quelles seront les conséquences pour moi, pour autrui ? En quoi les autres peuvent-ils m’aider ? Car n’oublions jamais que le bonheur sans les autres n’est qu’un leurre… et il n'est jamais trop tard pour venir le vérifier dans un atelier de yoga du rire près de chez vous...