On peut changer...si, si !!

  • Le Lun 25 juil 2016

Cercle

Les recherches scientifiques récentes mettent en évidence ce que l’on appelle la neuroplasticité du système nerveux, qui est cette capacité à se modifier et à s’adapter tout au long de la vie.

Les comportementalistes parlent de prendre de nouvelles habitudes de vie, les cognitivistes de nouvelles habitudes de pensée, les bouddhistes parlent de la croissance de la conscience et Boris Cyrulnik parle de résilience. Oui, on peut changer !

Le langage courant concernant les possibilités de changement psychologique de l’être humain est bien ambivalent, et certains propos sont résolument pessimistes, tels que « Ce n’est pas à mon âge qu’on peut se changer  », « Chassez le naturel, il revient au galop », …

Nous vous proposons de laisser ces propos aux personnes qui les disent, car elles ont probablement eu des expériences malheureuses qui les incitent à penser cela.

Par contre, nous vous invitons à prendre le pari de la conviction opposée : « Oui, on peut changer, en mieux, à tout âge ».

Certes, nous savons tous qu’il n’est pas si facile de se transformer et de changer ses habitudes : mais ceux qui ont arrêté de fumer, qui ont surmonté une phobie, qui se sont bonifiés au travers d’une relation amoureuse ou tout simplement ceux qui ont construit une belle maturité à travers la vie, tous ceux-là et d’autres sont la preuve vivante qu’on peut changer.

Il est bien évident qu’on ne peut modifier en quelques minutes une façon d’être qui est ancrée en nous depuis des années, voire des dizaines d’années : beaucoup de personnes se démoralisent quand elles ne réussissent pas du premier coup, ou bien tiennent leur réussite pour acquise et reprennent effectivement leurs anciennes habitudes rapidement.

La leçon à tirer de ces difficultés est la nécessité de la régularité de l’entraînement.

 

La mise en place d’un rythme

 

Pour ancrer réellement et définitivement un comportement désiré dans la vie quotidienne, il faut se décider pour un rythme précis.

Le rythme régulier est constructeur de Vie : dans la construction des galaxies et des planètes, de la vie sur terre, de notre propre organisme, comme dans la reconstruction d’un nouvel équilibre psychologique …

Il est donc nécessaire de prendre du temps : du temps pour se relaxer, pour lire, pour réfléchir et se déterminer.

Pour se reconstruire, il faut prendre rendez-vous avec soi-même, comme un vrai rendez-vous avec un thérapeute. Et ne le rater sous aucun prétexte. Il faut donc choisir un ou des moments dans la semaine pour s’y consacrer, régulièrement. 

C’est la régularité qui est constructrice.

 

Gérer les difficultés et s’encourager !

 

Il est fort probable que vous réussirez facilement certains exercices, alors que d’autres vous paraîtront plus difficiles. Que certaines évidences transformeront votre vie immédiatement alors que d’anciennes habitudes demanderont des mois pour être modifiées.

Les qualités demandées sont la patience, l’auto-tolérance et souvent même, le courage.

Aussi pour conclure : soyez donc tendre avec vous-même, encouragez-vous, et bonne réussite !

Comprenez ce qui se passe au niveau neurologique : quand on a l’habitude d’un comportement inadapté ou néfaste, et ce depuis des années, un circuit de neurones est câblé dans notre cerveau et nous fait réagir de façon automatique dans telle ou telle situation donnée. C’est un réflexe (Pavlovien ou Skinnérien). Par exemple : je me lève, je fume. Je vois mon patron, j’ai peur. Je pense à Julie, j’ai le blues…

Pour que ce circuit puisse être remplacé par un autre, correspondant à un comportement que je juge plus adapté, il faudra un certain temps : le temps d’en construire un nouveau et de le renforcer afin qu’il soit plus puissant que le précédent, lequel s’effacera peu à peu.

Cette pratique régulière amène progressivement une modification non seulement psychologique, mais du fonctionnement du cerveau lui-même : de nouvelles connexions sont créées et de nouveaux réseaux de neurones se mettent en place, comme l’attestent les recherches de pointe en neuropsychologie.

C’est la même chose qui se passe quand on apprend à jouer du piano, à parler anglais, à jouer au tennis, à faire du vélo ou à bien se conduire en société.

Jusque-là, on considérait qu’à l’âge de deux ans l’ensemble des cellules du cerveau était formées, puis que plus rien ne bougeait à part des connexions qui se mettaient en place. Certains ouvrages n’hésitaient pas à déclarer que « tout se joue avant six ans », ce qui était désespérant.

Au contraire, les recherches scientifiques les plus récentes mettent en évidence ce que l’on appelle la neuroplasticité du système nerveux, qui est cette capacité à se modifier et à s’adapter tout au long de la vie.

Ce nouveau concept fait naître un immense espoir pour tous les disciples d’un chemin de développement personnel et pour tous ceux qui souhaitent se libérer d’émotions ou de comportements qui les aliènent.

Source

 

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